La générativité: source de joie de vivre
Science et recherche sur les générations , Générativité et histoire
17. août 2013

… à condition de ne pas se limiter à un sens unique. En effet, un tel lien peut également provoquer l’inverse, à savoir de graves dépressions. C’est même souvent le cas lorsque des personnes reçoivent de l’attention et de l’assistance alors qu’elles sont incapables d’en donner.
De 1985 à 2004, une étude longue durée s’est intéressée aux relations entre 376 grands-parents et 340 petits-enfants. Les seniors étaient, en moyenne, nés en 1917 et les jeunes en 1963. Les scientifiques ont constaté ceci: lorsque les grands-parents et les petits-enfants entretenaient une relation affective étroite, les états et symptômes dépressifs étaient moindres. Et ceci pour les deux générations. Parmi les grands-parents, ceux qui recevaient une assistance concrète sans rien faire pour leurs petits-enfants, manifestaient les signes dépressifs les plus accentués. Un dicton sorti tout droit de la bible le résume ainsi: «Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.» (Livre des Actes des Apôtres 20.35). Les grands-parents qui reçoivent sans donner – et peut-être sans pouvoir donner – sont frustrés de leur incapacité et se sentent dépendants de leurs petits-enfants. L’étude de Sara M. Moorman et Jeffrey E. Stokes a été présentée à l’occasion du 108e congrès de l’American Sociological Association à New York.
L’activité physique et le sport – un cadre propice à l’échange
L’échange ne se fonde pas obligatoirement sur des gestes matériels ou financiers en vue de l’assistance et de l’aide. Il est bien davantage favorisé par de l’attention, par le temps que l’on lui consacre et par des activités entreprises en commun. Toutefois, les deux parties doivent se sentir impliquées et une certaine préparation semble indispensable. Souvent, l’ignorance et l’incertitude règnent quant aux besoins des autres. «Je suis certainement trop vieux/vieille pour accompagner les petits à la piscine.»…«Mamie n’a sans doute aucune envie de jouer au ballon… ». Or, ces suppositions sont inutiles. Prenons le ballon! Souvent c’est plus facile de commencer à petite échelle. Jouer dans le jardin ou dans un parc, lors d’une petite promenade ou même dans un coin du salon. Si cela fait plaisir, on continuera – ou on passera à l’étape suivante. Il est possible que plusieurs tentatives soient nécessaires. Et comme toujours, il convient de ne pas abandonner trop vite.
Le footbag pour améliorer l’équilibre et fortifier les muscles
La SUVA a lancé un programme d’équilibre s’adressant à des personnes jeunes et moins jeunes.
Ce programme propose des exercices pour améliorer l’équilibre, en station debout et lors de la marche, et pour développer la force musculaire des jambes. Ce sont là trois objectifs majeurs pour l’évolution des enfants. Dans le même temps, c’est un entraînement idéal pour prévenir le risque de chutes auprès des seniors en améliorant leur faculté de contrebalancer un déséquilibre momentané lorsqu’ils trébuchent. Des accidents pourront ainsi être évités. Le programme prévoit aussi des exercices pouvant être pratiqués ensemble par les grands-parents et leurs petits-enfants.
Vous pouvez commander le «Programme d’entraînement dynamique avec le footbag» (pour ce dernier, voir la photo) auprès de la SUVA.
Il existe également une application spéciale «footbag» pour les smartphones. Une occasion rêvée de présenter à ses grands-parents son nouveau portable sous un angle très sérieux et de lutter ainsi contre leurs appréhensions, voire leurs préjugés face à ces téléphones omniprésents. De quoi donner aux seniors l’envie de posséder, eux aussi, un tel ordinateur de poche!
Une entrée publiée par Michael Hausammann
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