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Marktplatz: la Generationenakademie ouvre le débat sur les générations et leur présence dans l'espace public

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De la place pour les jeunes et les moins jeunes

Une manifestation de marketing pur et dur. C’est ce qui était prévu – et annoncé par le modérateur et «spiritus rector», Heinz Altorfer. En effet, les contributions et discussions de la journée ont fourni des chiffres, des faits et les analyses en résultant, le tout sur le thème des relations intergénérationnelles. Ceci en dépit de la transformation de la Fachtagung 2011 en un Marktplatz 2012. «Diversity» non pas simple «show», comme l’a fait comprendre Heinz Altorfer dans l’un de ses commentaires divertissants et pleins d’esprit. Pour les médias, les relations intergénérationnelles sont généralement conflictuelles. Mais ce conflit, est-il perceptible dans l’espace public? Cet espace est-il occupé unilatéralement par les uns ou les autres, ou sert-il de lieu de rencontre pour les générations? Une centaine de personnes s’étaient réunies autour de ces questions.

L’espace public – où est-il?

D’abord, il a été tenté de définir le lieu. Responsable de projet et chargée d’enseignement en développement socioculturel à la Hochschule Luzern (http://www.hslu.ch/design-kunst/d-ueber-uns/d-person.htm?id_person=1048669&id_teilschule=25468&row=0), Monika Litscher a décrit les propriétés de l’espace public (EP). Ces caractéristiques ont ensuite été débattues, complétées et disséquées au fil de la journée. Les images présentées pour illustrer les études de référence exposaient principalement des jeunes. Oui, c’est vrai: les jeunes ont découvert l’espace public et ils l’utilise davantage que les moins jeunes. Puisant dans leur imagination et profitant de l’avantage de la jeunesse, les premiers développent des formes d’occupation de l’espace plus créatives. De ce fait, les seconds sont-ils sous-représentés dans l’espace public? Notamment en ce qui concerne son utilisation active, par exemple pour l’activité physique et le sport? Dans notre vieille Europe, existe-t-il des modèles ou des rôles-types pour nos seniors? Contrairement aux traditions asiatiques, chez nous, les ainés préfèrent, pour leurs activités physiques, s’abriter dans des espaces protégés, tels les gymnases, stades, salles de sports ou piscines. A Hanoï et à Shanghai, les personnes du même âge se réunissent dans la rue ou au parc public pour pratiquer leurs exercices. Madame Litscher serait-elle susceptible de nous fournir un commentaire supplémentaire à ce sujet?

Espace pour tous…  ceux qui souhaitent l’utiliser à bon escient

L’espace public appartient à tous; il est à la disposition de tous. A condition toutefois que son utilisation réponde à l’intérêt de tous et qu’elle ne satisfasse pas une simple envie privée! Du point de vue de la société, y a-t-il quelque chose de plus désirable que la rencontre de personnes de tous âges et de toutes les couches sociales? Dans l’EP, cette rencontre entre générations, tant citée, peut se réaliser. C’est ici que le «mastic de la société» est travaillé pour conserver sa souplesse. Cette image reflète d’ailleurs le mouvement; on peut même imaginer qu’elle symbolise l’activité sportive, au bénéfice de la santé et du bien-être.

Mais l’EP est d’abord un espace en perpétuelle construction. Il se constitue de manière dynamique, pour ainsi dire «non stop». Ce sont les personnes utilisatrices qui déterminent qui y à sa place. Chaque jour de nouveau! Bien qu’actuellement minoritaires, les aînés peuvent à tout moment réclamer leur part, exprimer leur besoin ou, mieux encore, entrer directement dans l’EP pour participer à son utilisation. D’ailleurs, les instances de planification et d’aménagement de l’espace recueillent ces besoins et les prennent en considération, dans de nombreuses villes telles qu’à Zoug http://www.freiraum-zug.ch ou http://www.jugend-raum.ch (besoins des jeunes). La rencontre intergénérationnelle n’est pas oubliée dans tous ces plans et projets! En matière d’activité physique et de sport, il devrait être possible aux conférenciers de nous fournir des informations complémentaires sur les réalisations concrètes. En tout cas, ils sont cordialement invités à contribuer aux commentaires du blog. Nous nous intéressons particulièrement aux offres «de sport», ouvertes, dans l’espace public, aux jeunes et moins jeunes.

L’après-midi était consacré à la présentation de projets intergénérationnels, tels le Stadtblatt Bülach (journal de la ville de Bülach, ZH), sur le point du lancement, et le Bewegungspark Winterthur. Danièle Schlund de l’organisation Vitaltraining im Freien a présenté ce dernier concept, lequel s’adresse principalement aux aînés, même si une utilisation commune avec les jeunes est la bienvenue. Toutefois, ce sont les enfants et les jeunes qui examinent d’abord les appareils pour voir si «cela vaut quelque chose» (http://www.v-i-f.ch/media/d6ddefe12ebdf0daffff805fffffffd3.pdf).

Rencontre institutionnalisée – Haus der Generationen à Berne

Pas si facile de bouger ensemble! Nous l’avons compris à la lecture de notre reportage sur l’inauguration du Bewegungspark Frauenfeld (http://blog.intergeneration.ch/de/content/generationen-trainieren-frauen). Si l’on veut initier la rencontre intergénérationnelle dans un Bewegungspark (parc public pour bouger), il est indispensable d’organiser cet espace public et d’institutionnaliser le parc. A Berne, la Haus der Generationen s’est fixé pour objectif d’y parvenir dès 2014. Responsables de ce projet, Susanne Landolf Wild et Simone Bangerter n’ont pu assister au Marktplatz, car elles étaient retenues par les adieux à l’ancien Burgerspital, se déroulant en même temps. En effet, la Haus der Generationen ouvrira ses portes dans le bâtiment, de style baroque, ayant abrité jusqu’alors l’hôpital des «bourgeois» de Berne, situé tout près de la gare principale de la ville. Susanne Landolf Wild et Simone Bangerter ont pu assister ponctuellement au Marktplatz grâce à une liaison Skype. Depuis la tour de la Migros à Zurich, Heinz Altorfer les a interrogées sur le projet à Berne. Le concept consiste à réunir sous un même toit plusieurs locataires s’intéressant aux générations pour diverses raisons. Enfants, jeunes, familles, personnes âgées – tous sont censés contribuer au concept et à la réalisation du projet. Heinz Altorfer a voulu savoir, entre autres, s’il était prévu quelque chose sur place, afin de faire bouger les personnes, de leur faire pratiquer des exercices physiques ou des jeux sportifs, en bénéficiant d’un encadrement professionnel. Les jeunes et les aînés faire du sport ensemble? Pour le permettre, plusieurs institutions et offices publics doivent coopérer: la Promotion de l’enfance et de la jeunesse, l’Office des sports, l’Office des personnes âgées, l’Office des assurances, etc. Le débat est ouvert et Intergeneration suivra l’évolution dans ce domaine. N’hésitez pas à poser vos questions et à nous envoyer vos commentaires. Ils seront les bienvenus à tout moment.

Pour le dépliant de la manifestation: http://www.generationenakademie.ch/cm_data/Flyer_Marktplatz_2012.pdf
L’éxposés à télécharger: http://www.generationenakademie.ch/p114000484.html

 

Une entrée publiée par Gabi Hangartner

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