Projektwerkstatt Generationenakademie (L’Atelier des projets de l’Académie des générations): Spittelfest ou «Fête de l'hôpital» à Berne
Enfin! Le 7 septembre 2012, les derniers pensionnaires ont quitté le Burgerspital pour s’installer dans d’autres foyers pour personnes âgées. L’énorme bâtiment de style baroque près de la gare principale de Berne est vide. Pendant deux jours, le public peut accéder aux lieux. Un programme varié est prévu pour l’occasion, la Spittelfest ou «Fête de l’hôpital». Deux acteurs font le guide, parodiant Margret et Ernst, deux ex-pensionnaires fictifs et vieux couple symbolique. La cuisine sert de cadre à une grande performance avec démonstrations culinaires. Les visiteurs peuvent découvrir la maison ou se promener dans le parc. Au rez-de-chaussée, la Burgergemeinde (Bourgeoisie de Berne), propriétaire des lieux, présente les nouveaux locataires de la future Haus der Generationen (Maison des générations). C’est la dernière fois que le Burgerspital est ainsi accessible au public avant que, pendant deux ans, les lieux soient réservés aux gens du bâtiment. Sous l’œil vigilant du service des monuments historiques, ceux-ci supprimeront ce qui n’est pas digne d’être préservé, avant d’ajouter une touche nouvelle, afin de rendre la bâtisse fonctionnelle et de l’adapter à sa nouvelle destination.
En effet, dès l’automne 2014, le rez-de-chaussée du Burgerspital sera de nouveau ouvert à toutes les personnes intéressées par les services offerts par la Haus der Generationen et ses locataires, tels que Pro Senectute, le centre de conseils aux jeunes parents, benevol et d’autres encore. Ce sera un lieu où trouver des conseils, des projets intergénérationnels y verront le jour et des personnes de toutes générations seront appelées à s’y rencontrer plus ou moins au hasard. Bien sûr, il y a aura un restaurant convivial ouvert à tous, des locaux destinés à des manifestations culturelles ainsi qu’une crèche. Le troisième étage sera réservé aux nouveaux pensionnaires et le deuxième abritera l’administration de la Burgergemeinde.
Ne pas se surmener – déléguer!
Pour les deux responsables chargées de finaliser le concept détaillé de la Haus der Generationen, la tâche est colossale, comme toujours. Elles ont rapidement pris conscience qu’il était impossible de tout planifier et développer par elles-mêmes. Elles ont donc commencé à déléguer et à répartir le travail sur plusieurs épaules. Dans le cadre du Projektwerkstatt Generationenakademie (L’Atelier des projets de l’Académie des générations),elles sont devenues attentives au fait que les futurs diplômés des Hautes écoles spécialisées recherchent généralement des projets pour leur mémoire de fin d’études – un filon inestimable pour ceux qui ont besoin d’analyses et de recherches fouillées sans disposer des moyens pour les réaliser. A la demande de la Burgergemeinde, la FH Bern a ainsi lancé deux études analysant l’offre souhaitable d’une maison des générations. Les résultats ont été pris en considération pour le projet détaillé, notamment le fait que «la nature» faisait partie des desiderata et que la plupart des personnes intéressées jugeaient intéressante l’idée d’une maison des générations – sauf les très âgées.
Le Burgerspital dispose d’espaces fantastiques pour organiser des manifestations culturelles et permettre de réaliser de belles choses. La culture est un dénominateur commun pour les jeunes et les moins jeunes, elle permet de les réunir dans une atmosphère détendue. C’est idéal pour une maison des générations. Afin d’alléger leur tâche, les deux responsables du projet ont engagé une spécialiste ayant pour mission l’élaboration d’un concept culturel.
Conclusion:
- Il convient de ne pas vouloir faire tout soi-même, de définir des projets partiels et de confier ceux-ci à des spécialistes.
- Les étudiants des Hautes écoles spécialisées recherchent généralement des sujets de mémoire – c’est excellent pour faire réaliser des recherches et des analyses.
- Ces mémoires consolident encore la crédibilité des responsables de projet auprès de leurs mandants, éliminant certaines incertitudes.
- Pour les personnes du grand âge, rencontrer de jeunes enfants ne revêt plus guère d’intérêt. Il convient donc d’expliquer quels sont les besoins communs à tous et de définir aussi ce qui est supportable pour tous.
Une entrée publiée par Maja Graf
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