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Parkour - Saut des générations

«Parkour» et le «freerunning» sont des nouvelles activités physiques s'adressant aux jeunes et aux moins jeunes.

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En juin dernier est paru dans le Neue Zürcher Zeitung (NZZ) un article sous le titre excentrique de «Akrobatische Rückeroberung der Städte» (Reconquête acrobatique des villes). Une photo illustrant l’article présentait cinq jeunes hommes tourbillonnant dans un passage commercial. Bon, cela concerne donc les jeunes… En effet, l’auteur de l’article y décrivait «Parkour» (PK en abrégé) comme une nouvelle activité physique très tendance, consistant à se déplacer en ville aussi efficacement que possible mais également à vive allure – grimpettes et sauts compris. Parkour connaît d’ailleurs une variante plus intense, le «freerunning», intégrant des figures acrobatiques dans les déplacements, des saltos et des vrilles. A Zofingue (Argovie), un groupe de jeunes, adeptes de ce nouveau sport, a créé une Sarl sous la dénomination de Free-Z. Leur objectif immédiat: installer un parc d’entraînement. Des pourparlers avec la ville et des sponsors potentiels sont actuellement en cours. L’article de la NZZ dépeint un mouvement engagé dont les protagonistes sont pour la plupart masculins, des «traceurs» dans le jargon. Une phrase de l’article nous a fait dresser l’oreille, et c’est elle qui est à l’origine de la présente contribution au blog: «Free-Z organise depuis peu des courses d’obstacles destinées aux seniors.»

Open Gym – entraînement libre et ouvert à tous

«Le projet de construire un parc à PK est né de la demande croissante de possibilités d’entraînement», m’a écrit Ahmed Ajil de Free-Z. «Open Gym permettrait d’ouvrir l’accès à toutes les personnes intéressées. Les entraîneurs du groupe disposent d’une expérience de plusieurs années dans l’entraînement de la musculation et de l’assouplissement en plein air. Ils sont capables de diriger des groupes d’âges différents.» Des seniors aussi? «Il est tout à fait dans nos projets de proposer un entraînement prophylactique aux générations plus avancées. Nous sommes toutefois conscients du fait que le risque de blessure augmente avec l’âge et que, par conséquent, nos entraîneurs se doivent de suivre une formation spécifique. Ce programme seniors comprendrait des exercices fondamentaux dans les domaines de la coordination, du renforcement de la stabilité et de la souplesse des articulations», précise Ahmed Ajil, chargé d’organiser les programmes. «Pour la conception d’un entraînement spécifique s’adressant aux seniors, je m’appuierai sur des études scientifiques et des analyses, c’est évident.» En effet, il existe plusieurs études portant sur l’entraînement de seniors à des sports d’avant-garde, tel le slackline par exemple. Il est certain que tenir compte des résultats de ces études est un avantage.

Les jeunes et les moins jeunes s’entraînent ensemble

Autre aspect intéressant: l’organisation sociale d’un groupe comprenant d’un côté, de jeunes entraîneurs et de l’autre, des participants d’un certain âge. A quoi faut-il veiller? Quels facteurs faciliteront l’apprentissage intégrateur ou, mieux encore, inciteront à un véritable échange intergénérationnel? En effet, au cours de telles séances d’entraînement, les jeunes peuvent tout à fait apprendre des choses de la part des anciens. Dans mon mémoire de master «Erfolgsfaktoren für den intergenerativen Austausch in einem sportorientierten Kontext» (Facteurs favorisant l’échange intergénérationnel dans un contexte orienté vers les sports), j’ai synthétisé les principaux résultats scientifiques pour proposer un guide pratique. Il est possible que Free-Z puisse utiliser une partie de mon travail.

Plusieurs personnes ayant dépassé la trentaine participent actuellement  à l’entraînement du Rosengarten à Zofingue. Avec des installations spécifiques, il devrait être possible de réaliser des projets d’entraînement avec des groupes intergénérationnels. Nous souhaitons à ce projet tout le succès qu’il mérite et le soutenons par notre conseil.

 

Une entrée publiée par Michael Hausammann

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