Projektwerkstatt Generationenakademie: 12 mois plus tard
Participation, intégration et inclusion , L’engagement d’utilité publique
18. novembre 2014

Que sont devenues les idées traitées lors du dernier Atelier? Quel bilan pouvons-nous dresser 12 mois plus tard?
Nous, les responsables de ces ateliers, nous posons fréquemment ces questions. En effet, pour nous il est important que ces projets «décollent». Toutefois il n’est pas simple de faire réussir durablement les projets intergénérationnels. Emanant de personnes ayant participé à l’Atelier de 2012/2013, les récits suivants en témoignent:
Sous l’intitulé «Brückenschlag», Marianne avait pour son village le projet d’organiser une exposition (de photos) associant des jeunes et portant sur la rencontre des générations. Marianne et sa collègue pouvaient compter sur un réseau porteur dans leur village de taille humaine où l’on se connaît et l’on se tutoie. Le concept de l’exposition était soigneusement élaboré: les jeunes n’y seraient pas seulement associés, mais ils assureraient une part active dans l’organisation. Tout était prêt. Mais personne n’avait le temps pour ce projet. C’était soit le début de l’année scolaire ou le début des études, soit la fête au village, soit une autre raison empêchant les jeunes de participer. C’était simple: ils n’avaient pas le temps pour un projet supplémentaire, soit-il intergénérationnel.
Conclusion: Même lorsque les conditions sont excellentes, il est difficile d’enthousiasmer les jeunes pour l’intergénérationnel. Leurs agendas débordent, il leur est proposé une telle foule d’activités attrayantes qu’il est presque impossible de les motiver pour quelque chose qui ne soit pas de leur initiative ou de celle de leurs semblables.
Helene et le centre de la jeunesse avaient pour projet de lancer une bourse de services. Les jeunes assisteraient les aînés dans certaines tâches ou activités; en retour, ils recevraient de l’estime – et peut-être une petite récompense. Voilà l’idée. Mais dès le début, la coopération avec l’assistant social de la jeunesse s’est avérée difficile. Enfin, Helene a pu convaincre de son idée non seulement cet assistant social mais également la commune. Toutefois, son projet était tout sauf prioritaire pour l’assistant social et, de ce fait, il a avancé très lentement. Entre-temps, l’assistant social a démissionné, de nouvelles personnes ont été élues à la commune – et maintenant?
Conclusion: Pour les projets d’une certaine envergure, il n’est pas possible d’opérer de l’extérieur. Il est indispensable que les professionnels soient d’emblée de la partie. Helene ne peut rien faire d’autre que de trouver ces personnes et de leur souffler son idée.
Petra a initié un projet intergénérationnel de chorale associant les résidants d’une maison de retraite et les enfants d’une crèche. Ce projet a du succès depuis un certain temps déjà. Mais que deviendra-t-il lorsque le personnel changera ou lorsque la maison de retraite, voire la crèche, passeront sous une autre direction?
Conclusion: Petra s’est rapidement aperçue qu’elle était certes l’instigatrice de ce projet, mais qu’elle était obligée d’en confier la planification et la réalisation aux responsables des deux institutions. Toutefois, même si sa chorale intergénérationnelle devait disparaître un jour, Helene est satisfaite – son idée a percé, sa chorale s’est réunie plusieurs fois et il n’est pas impossible que ce type de rencontres fasse des émules ailleurs.
Judith-Anna a lancé un projet bénévole et, après des difficultés de départ, elle a réussi. Si son projet initial était assez différent de celui réalisé, elle coordonne actuellement une soixantaine de bénévoles. Elle a raison d’en être fière!
Conclusion: Au cours de leur réalisation, les idées de projet peuvent évoluer avant d’aboutir. Il est souvent nécessaire de comprendre d’abord ce qui est réalisable, ici et maintenant, et seulement ensuite de développer tout le reste.
intergeneration.ch/generationenakademie
Une entrée publiée par Maja Graf, Generationenakademie
Cela pourrait également vous intéresser

Engagement et participation aux processus décisionnels: mesures contre la discrimination liée à l’âge dans l’espace public
Comment lutter contre l’âgisme dans l’espace public? Cette question était au centre d’une table ronde réunissant des spécialistes de la politique, du développement urbain et du travail socio-éducatif de la ville de Zurich. La discussion a clairement montré qu’un urbanisme inclusif et respectueux des générations n’est possible qu’en favorisant la collaboration au-delà des frontières professionnelles, la participation de tous les groupes d’âge et un dialogue ouvert.

Dans l’espace public, la discrimination fondée sur l’âge touche les jeunes comme les personnes âgées – un urbanisme adapté à toutes les générations s’impose
L’espace public n’est pas accessible et utilisable de la même manière par chacun. Les groupes d’âge particulièrement vulnérables, comme les personnes âgées, les enfants ou les jeunes, sont souvent confrontés à des entraves, des désavantages et des exclusions en raison de leur âge. Un urbanisme intergénérationnel et inclusif peut y remédier et constitue une mesure efficace contre l’âgisme.

Les projets intergénérationnels dans la lutte contre l’âgisme - une réussite
La discrimination fondée sur l'âge concerne tous les groupes d'âge et se manifeste dans des domaines tels que le marché du travail et l'espace public, ainsi que par l'auto-discrimination. Cela a des répercussions négatives sur la qualité de vie et la santé des personnes concernées. En Suisse, ce sujet reçoit jusqu'à présent peu d'attention sur le plan social et politique, bien que, selon l'OMS, les projets intergénérationnels constituent une mesure particulièrement efficace.